Puisque le projet touche des milieux humides et hydriques sur une superficie d'environ 25 000 m², nous avons versé une somme d'un peu plus de 1,7 M$ au Fonds de protection de l'environnement et du domaine hydrique de l'État. Ce montant servira à financer d'autres projets environnementaux ou mesures de compensation sur le territoire de Gatineau.

Identifier et relocaliser la petite faune

Afin de préparer la future zone de construction, des fouilles exploratoires ont été réalisées. L’aire de travaux a été délimitée avec des barrières fauniques temporaires sur près de quatre kilomètres. Les biologistes de la firme environnementale JFSA ont déplacé, à l'extérieur de cette zone, les petites espèces telles que :

  • Rainettes;
  • Crapauds;
  • Couleuvres;
  • Grenouilles;
  • Salamandres;
  • Tortues;
  • Poissons;
  • Et micromammifères.

Des centaines de petites espèces ont été relocalisées à proximité dans un habitat similaire. Nous avons pris soin de le faire selon les mesures propres à chacune d'elles. 

Pour en apprendre davantage sur les fouilles exploratoires réalisées par les biologistes chez JFSA : 

    Adapter et ajouter des ponceaux et tunnels pour les diverses espèces

    Nous ajoutons des ponceaux et augmentons le diamètre de ceux déjà existants sous la voie ferrée. De nouveaux tunnels fauniques sont installés sous la chaussée du corridor et la voie ferrée.

    Les ponceaux et tunnels permettent de :

    • faciliter le passage des poissons, des amphibiens, des reptiles et des petits mammifères;
    • assurer la libre circulation des eaux de surface dans le parc;
    • diminuer l'effet de fragmentation entre les parties nord et sud du parc du Lac-Beauchamp. 

    Sous le corridor Rapibus, la piste cyclable et la voie ferrée :

    • 2 ponceaux pour le passage de l'eau et des poissons;
    • 2 ponceaux mixtes pour le passage de l'eau et des poissons, avec des tablettes pour le passage à sec de la petite faune;
    • 3 ponceaux fauniques.

    Sous la chaussée du corridor Rapibus et de la piste cyclable :

    • 3 tunnels fauniques avec puits de lumière, aussi appelés tunnels à sec, sont prévus. À leur sortie, un passage sera aménagé entre deux dormants de la voie ferrée pour permettre une traversée sécuritaire pour la petite faune telle que les tortues.

    Mettre en place des barrières pour protéger la faune

    Les plans et devis réalisés par le consortium GDR incluent un jersey de béton, entre la voie ferrée et le corridor Rapibus où circuleront les autobus. Une barrière faunique permanente est également prévue entre la piste cyclable et le milieu naturel du côté nord. 

    Ces mesures serviront à protéger la petite faune en l'empêchant d'accéder au Rapibus ainsi qu'à la piste cyclable.

    • Côté nord : barrière faunique permanente sur l'ensemble du tracé adjacente au milieu naturel; 
    • Côté sud : clôtures d'approche allant jusqu'à 100 mètres, de part et d'autre des tunnels fauniques, et se terminant en forme de « J » pour diriger la faune vers les tunnels. 

    Installer des dortoirs pour chauve-souris et des nichoirs pour oiseaux

    Afin de remplacer quelques-uns des chicots (arbres morts) et la perte de certains milieux naturels, une fois la construction terminée, nous installerons à des endroits-clés dans le parc du Lac-Beauchamp :

    • deux dortoirs pour les chauves-souris;
    • deux nichoirs pour les hirondelles bicolores;
    • deux nichoirs pour les canards branchus. 

    Végétaliser les zones travaillées et la zone de contrepoids

    Deux types d'ensemencement sont prévus pour renaturaliser les zones de travaux :

    • « Stabilisation indigène » pour contrer l'érosion de surface et aider à la stabilisation des pentes et des talus. Ce mélange est composé exclusivement d'espèces indigènes, soit des espèces qui poussent naturellement au Québec, et servira à renaturaliser le milieu;
    • « Pioneer Plus » est également un mélange d'espèces indigènes, mais avec des espèces plus robustes pour assurer le démarrage du processus de succession écologique afin de créer des habitats incluant des strates herbacées, arbustives et ultimement, arborescentes.

    L'ensemencement se fait sur deux ans :

    • Été 2022 : remblais de roche fine, terre végétale et hydro-ensemencement;
    • Été 2023 : au besoin, correction de l'hydro-ensemencement pour s'assurer que les bonnes espèces sont au rendez-vous. Une plantation de 245 arbustes est également prévue pour favoriser la renaturalisation. 

    Réaliser un projet de compensation pour la perte d'habitats de poissons

    Pour compenser le passage dans les milieux humides, divers projets ont été soumis à Pêches et Océans Canada. Le projet retenu est celui qui présente le plus d'impact positif.

    Voici les différents éléments qui seront réalisés :

    • Une encoche dans la palplanche sera effectuée ce qui aura un impact direct sur le niveau de l'eau et le libre passage des poissons;
    • Le ruisseau sera contenu dans un canal plus étroit (reprofilage) afin d'augmenter le niveau de l'eau;
    • À certains endroits dans le ruisseau, des fosses seront créées afin que les poissons puissent s'y reposer;
    • Plus de 16 800 boutures de saules, environ 385 arbustes et de l'ensemencement d'espèces indigènes sont prévus sur les berges du ruisseau Wabassee, en plus d'une centaine d'arbres sur le côté nord de façon à créer une barrière visuelle entre le parc et le secteur industriel du boulevard Saint-René.

    Recréer des étangs pour la rainette faux-grillon.

    Durant les travaux, un milieu humide où habite et se reproduit la rainette faux-grillon sera touché. Un nouvel habitat favorable sera donc créé pour cette petite espèce. 

    C'est un projet unique et rare au Canada! Après Boucherville, Gatineau sera la deuxième ville canadienne à tenter une expérience du genre.

    Vous avez des questions sur les mesures environnementales? 

    Écrivez-nous au rapibus@sto.ca